vendredi, juillet 29, 2005

Une tête sculptée de l'empereur Constantin retrouvée dans les anciens égouts de Rome

ROME (AP) - Mais où avait-il la tête? Dans l'égout. Un portrait de marbre de l'empereur romain Constantin a été mis au jour la semaine dernière par des archéologues qui nettoyaient l'ancien système de canalisations du Forum, a annoncé jeudi Eugenio La Rocca, le directeur des monuments de Rome, en dévoilant la tête de la statue impériale.
"Nous ne savons pas avec certitude pourquoi on l'avait mise là", a-t-il souligné lors d'une conférence de presse.
La tête de Constantin, qui mesure 60cm, a peut-être été utilisée pour déboucher un égout, a avancé Eugenio La Rocca. Pour peu respectueux qu'ait été cet usage, il aura au moins eu le mérite de préserver cette pièce de 60cm du pillage que subit le Forum après la chute de l'Empire romain au Ve siècle.

jeudi, juillet 21, 2005

Un sanctuaire gallo-romain au sommet du Chasseron

Les archéologues vaudois ont mis au jour les vestiges d'un sanctuaire gallo-romain à 1.607 mètres au sommet du Chasseron qui domine Sainte-Croix (VD). Ce "fanum", de près de dix mètres de côté, était dédié à plusieurs divinités, dont la principale semble avoir été le "Mercure souverain" de la religion gallo-romaine.

Le sommet du Chasseron était connu comme lieu de culte antique depuis le 18e siècle grâce à la découverte de nombreuses monnaies au pied de sa falaise occidentale, puis à celle de mobilier manifestement rituel lors de son pillage intensif durant la seconde moitié du 19e siècle. Fréquenté de la période celtique à la fin de l'époque romaine, le sanctuaire n'avait jamais fait l'objet de fouilles méthodiques avant 2004.

En 2005, la campagne de fouilles a été conduite par l'Institut d'archéologie et des sciences de l'Antiquité de l'université de Lausanne. Plus de 60 étudiants ont ainsi mis au jour l'entier de ce "fanum", un temple gallo-romain à plan carré, ainsi qu'un abondant mobilier composé de monnaies, céramiques et fibules.
Des fragments d'objets attestent de la fréquentation du site depuis la Préhistoire.
Les découvertes seront présentées au public lors de journées portes ouvertes les 22 et 23 juillet.

Source : © AP - The Associated Press. Tous droits réservés.

La Suisse et l'esclavage

Depuis la parution des articles dans le journal Le Courrier et La Liberté (voir notre message du 15.01.2004, un livre est paru ce printemps aux éditions Antipodes & SHSR, dans la collection Histoire.ch. Il a été écrit par Thomas David [professeur-assistant à l'Institut d'histoire économique et sociale de l'Université de Lausanne et parrain de ma fille ;-) ], Bouda Etemad [professeur d'histoire contemporaine aux Universités de Genève et Lausanne et directeur de mon mémoire de 1991 déjà] & Janick Marina Schaufelbuehl [assistante-doctorante à l'Institut d'histoire économique et sociale de l'Université de Lausanne] et s'intitule La Suisse et l'esclavage des Noirs. Il s'articule autour de la participation de Suisses à la traite transatlantique et aussi des mouvements antiesclavagistes en Suisse.

La jaquette de dos présente l'ouvrage de la manière suivante :
En septembre 2001, à Durban, la troisième Conférence mondiale contre le racisme a reconnu que l'esclavage et la traite des esclaves constituaient un crime contre l'humanité. à cette occasion, la suisse soulignait par la voix de son représentant qu'elle n'avait « rien à voir avec l'esclavage, la traite négrière ou la colonisation ». cette déclaration résume parfaitement l'opinion qui a prévalu pendant plus de deux siècles : la Suisse n'a pas participé à l'esclavage des Noirs.
Cet ouvrage rejette cette thèse et révèle, Sur la base de matériaux originaux, que des marchands, des maisons de commerce et des financiers suisses ont participé à la traite des Noirs aux XVIIIe et XIXe siècles. il montre que des citoyens helvétiques ont exploité, aux Amériques, des esclaves sur leurs plantations et que des soldats confédérés ont pris part aux répressions sanglantes de révoltes d'esclaves.
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Certains Suisses se sont toutefois émus de ces pratiques et engagés dans des mouvements antiesclavagistes apparus au cours des XVIIIe et XIXe siècles. Ce livre lève le voile sur tous ces aspects méconnus de l'histoire suisse.

Comptes-rendus de l'ouvrage :
• Pages de gauche (mai 2005) : La Suisse et l'esclavage, par Chantal Peyer
• Largeur.com (mars 2005 ) : La Suisse et l'esclavage: le livre qui dérange par Gérard Delaloye