vendredi, juillet 29, 2005

Une tête sculptée de l'empereur Constantin retrouvée dans les anciens égouts de Rome

ROME (AP) - Mais où avait-il la tête? Dans l'égout. Un portrait de marbre de l'empereur romain Constantin a été mis au jour la semaine dernière par des archéologues qui nettoyaient l'ancien système de canalisations du Forum, a annoncé jeudi Eugenio La Rocca, le directeur des monuments de Rome, en dévoilant la tête de la statue impériale.
"Nous ne savons pas avec certitude pourquoi on l'avait mise là", a-t-il souligné lors d'une conférence de presse.
La tête de Constantin, qui mesure 60cm, a peut-être été utilisée pour déboucher un égout, a avancé Eugenio La Rocca. Pour peu respectueux qu'ait été cet usage, il aura au moins eu le mérite de préserver cette pièce de 60cm du pillage que subit le Forum après la chute de l'Empire romain au Ve siècle.

jeudi, juillet 21, 2005

Un sanctuaire gallo-romain au sommet du Chasseron

Les archéologues vaudois ont mis au jour les vestiges d'un sanctuaire gallo-romain à 1.607 mètres au sommet du Chasseron qui domine Sainte-Croix (VD). Ce "fanum", de près de dix mètres de côté, était dédié à plusieurs divinités, dont la principale semble avoir été le "Mercure souverain" de la religion gallo-romaine.

Le sommet du Chasseron était connu comme lieu de culte antique depuis le 18e siècle grâce à la découverte de nombreuses monnaies au pied de sa falaise occidentale, puis à celle de mobilier manifestement rituel lors de son pillage intensif durant la seconde moitié du 19e siècle. Fréquenté de la période celtique à la fin de l'époque romaine, le sanctuaire n'avait jamais fait l'objet de fouilles méthodiques avant 2004.

En 2005, la campagne de fouilles a été conduite par l'Institut d'archéologie et des sciences de l'Antiquité de l'université de Lausanne. Plus de 60 étudiants ont ainsi mis au jour l'entier de ce "fanum", un temple gallo-romain à plan carré, ainsi qu'un abondant mobilier composé de monnaies, céramiques et fibules.
Des fragments d'objets attestent de la fréquentation du site depuis la Préhistoire.
Les découvertes seront présentées au public lors de journées portes ouvertes les 22 et 23 juillet.

Source : © AP - The Associated Press. Tous droits réservés.

La Suisse et l'esclavage

Depuis la parution des articles dans le journal Le Courrier et La Liberté (voir notre message du 15.01.2004, un livre est paru ce printemps aux éditions Antipodes & SHSR, dans la collection Histoire.ch. Il a été écrit par Thomas David [professeur-assistant à l'Institut d'histoire économique et sociale de l'Université de Lausanne et parrain de ma fille ;-) ], Bouda Etemad [professeur d'histoire contemporaine aux Universités de Genève et Lausanne et directeur de mon mémoire de 1991 déjà] & Janick Marina Schaufelbuehl [assistante-doctorante à l'Institut d'histoire économique et sociale de l'Université de Lausanne] et s'intitule La Suisse et l'esclavage des Noirs. Il s'articule autour de la participation de Suisses à la traite transatlantique et aussi des mouvements antiesclavagistes en Suisse.

La jaquette de dos présente l'ouvrage de la manière suivante :
En septembre 2001, à Durban, la troisième Conférence mondiale contre le racisme a reconnu que l'esclavage et la traite des esclaves constituaient un crime contre l'humanité. à cette occasion, la suisse soulignait par la voix de son représentant qu'elle n'avait « rien à voir avec l'esclavage, la traite négrière ou la colonisation ». cette déclaration résume parfaitement l'opinion qui a prévalu pendant plus de deux siècles : la Suisse n'a pas participé à l'esclavage des Noirs.
Cet ouvrage rejette cette thèse et révèle, Sur la base de matériaux originaux, que des marchands, des maisons de commerce et des financiers suisses ont participé à la traite des Noirs aux XVIIIe et XIXe siècles. il montre que des citoyens helvétiques ont exploité, aux Amériques, des esclaves sur leurs plantations et que des soldats confédérés ont pris part aux répressions sanglantes de révoltes d'esclaves.
<br>
Certains Suisses se sont toutefois émus de ces pratiques et engagés dans des mouvements antiesclavagistes apparus au cours des XVIIIe et XIXe siècles. Ce livre lève le voile sur tous ces aspects méconnus de l'histoire suisse.

Comptes-rendus de l'ouvrage :
• Pages de gauche (mai 2005) : La Suisse et l'esclavage, par Chantal Peyer
• Largeur.com (mars 2005 ) : La Suisse et l'esclavage: le livre qui dérange par Gérard Delaloye

lundi, juin 20, 2005

Le musée : un outil pédagogique

Démarche proposée par
Michel Allard, Suzanne Boucher, Le musée et l'école, Québec, Cahiers du Québec, Hurtubise, 1991, 136 p.

Comment entrer (et faire entrer) les élèves dans le musée d'histoire?

AVANT la visite, en classe
1.- Mise en situation, préparation matérielle (fiches d'observation)
2.- Exploration du sujet retenu
3.- Formulation de questions de recherches

PENDANT la visite, au musée
4.- Cueillette d'informations

APRES la visite en classe
5.- Analyse des données (décodage, classification, comparaison, ?)
6.- Synthèse (production de textes ou de panneaux, exposés, ?)
7.- Exposition des travaux (éventuellement)

Quelques principes de réussite :
- en cas de visite guidée, un propos limité, interactif, et le soin pris à ce que les élèves voient tous l'objet, puissent s'asseoir par terrre, etc.
- en cas de questionnaire, pas trop de questions, et un mélange de questions factuelles, conceptuelles ("quel est l'objet le plus semblable aujourd'hui à celui-ci?") et contextuelles ("pourquoi?").
- pratiquer une pédagogie de projet, impliquant une activité concrète (photographie, dessin, fiche d'observation, manipulation, si c'est possible?).
- conserver un aspect ludique aux activités, ne pas oublier la part du rêve et des objectifs affectifs.
- limiter les objectifs à atteindre par les élèves.
- éviter les activités qui pourraient se faire ailleurs qu'au musée (comme regarder un diaporama, écouter le maître faire un cours).
- réserver une attention spéciale à l'accueil et prévoir un moment de recréation en cas de visite longue.

jeudi, mai 19, 2005

Les aventures de Marie Isnard

Le site Les aventures de Marie Isnard est un projet ambitieux mené par des enseignants français durant la dernière année de collège (la 4eme en France).
C'est un projet tout à fait intéressant et interdisciplinaire mené entre histoire, français et arts plastiques.
En tant que telle la mise en situation des élèves et la problématisation, voire des temps équivalents à des situations-problèmes à résoudre pour les élèves (pas forcément en histoire d'ailleurs) sont notamment à observer en visitant attentivement le site. D'un point de vue didactique, c'est un site plein de richesse. Du point de vue du travail réalisé par les enseignants et les élèves aussi.


Présentation du site :

Partant d'un document historique, l'interrogatoire, sous la Terreur, d'une jeune couturière, Marie Isnard, les élèves ont étudié la période et rédigé des récits et des fausses minutes du procès. Ils ont également fabriqué des objets souvenirs de Marie Isnard. Un joli projet qui associe l'histoire, le français et les Arts plastiques. 
http://www.ac-nice.fr/picasso/matieres/histoire/marie_isnard/marie_isnard.html

mardi, mai 03, 2005

Enquête archéologique aux racines d'Israël (Le Monde)

Aujourd'hui dans le journal "Le Monde" :

H 9 Ill 645535 Israel


Dans un livre publié en France, l'Américain William Dever avance la théorie que les premiers habitants d'Israêl étaient des paysans cananéens fuyant l'influence des cités-Etats.

Référence : Aux origines d'Israël, de William G. Dever, Bayard, 288 p.
Sources : article du Monde

vendredi, avril 29, 2005

Il y a 60 ans, les femmes françaises votaient pour la première fois


Sge.Ldl09.290405054511.Photo00.Photo.Default-384X277


Le 29 avril 1945, les femmes votaient pour la première fois en France. Bien avant la Suisse, les Françaises étaient néanmoins parmi les dernières en Europe à disposer de ce droit, en vigueur en Finlande depuis 1906, en Grande-Bretagne depuis 1918 (pour les plus de 30 ans) ou en Turquie depuis les années 30.

Comme l'indique le journal Le Monde, soixante ans et une loi sur la parité plus tard, elles ne sont que 71 élues en 2002 sur 577 députés au total.

Bien du travail reste donc à faire en France ou en Suisse d'ailleurs.

lundi, avril 25, 2005

Greta Beer obtient un dédommagement

Zurich/New York (AP) Après des années de procédure, deux survivants de l'Holocauste, Greta Beer et son frère, ont obtenu un dédommagement de 49.375 francs provenant du montant versé par les banques suisses dans le cadre de l'accord global. C'est ce qui ressort d'un jugement du Tribunal arbitral, dont la «NZZ am Sonntag» fait mention dans son édition de dimanche.
Agée aujourd'hui de 82 ans, Greta Beer avait joué un rôle en vue lors de la controverse sur les avoirs juifs placé dans les banques suisses. Fille du chef d'entreprise roumain Siegfried Deligdisch, elle avait déclaré dans les années 90 que son père avait régulièrement effectué des dépôts d'argent en Suisse avant la Deuxième Guerre mondiale. La recherche de ces comptes n'avait cependant rien donné.
Les juges se sont basé sur une carte de client d'une banque zurichoise établie au nom de leur oncle Bernhard Deligdisch. Le numéro correspond à un compte fermé au plus tard en 1949, selon le «Claims Resolution Tribunal» (CRT).
Sources : AP - The Associated Press.

jeudi, avril 14, 2005

Une carte «révolutionnaire» du monde du XVIe vendue aux enchères

LONDRES - Une carte extrêmement rare, datant du XVIe siècle, a été exposée mercredi par Christie's qui la mettra aux enchères le 8 juin. L'Amérique y est nommée pour la première fois.



La mention de l'Amérique sur la carte de Martin Waldseemueller

Cette carte est jugée «vraiment révolutionnaire» par plusieurs aspects, notamment parce qu'elle utilise le mot Amérique pour la première fois. Mais aussi parce qu'elle présente les continents d'Amérique du Nord et du Sud comme distincts, selon Christie's.



La carte complète de Martin Waldseemueller

Elle a été dessinée en 1507 par le cartographe allemand Martin Waldseemueller. Il s'est inspiré du compte-rendu de ses propres voyages fait par le navigateur italien Amerigo Vespucci. Waldseemueller lui a attribué le mérite d'avoir découvert le continent américain, qui, depuis, porte son prénom.
Christophe Colomb, qui a découvert ce continent en 1492, croyait se trouver aux Indes. C'est Vespucci qui a affirmé quelques années plus tard qu'il s'agissait d'un nouveau continent.
Autre nouveauté, la carte décrit la terre comme un globe rompant avec la représentation plate du monde en vigueur depuis l'époque grecque. La carte était si révolutionnaire que la cartographie est revenue pendant une certaine période à des représentations de la terre plus traditionnelles, a expliqué Matthew Paton, un porte-parole de Christie's.
Christie's a évalué cette carte, qui appartient à un collectionneur européen, à plus de 800 000 livres (plus de 1,8 million de francs).
© ATS

Préparez vos porte-monnaie !

Une banque suisse avait aidé à spolier des victimes des nazis

NEW YORK - Une banque suisse doit verser 26,45 millions de francs à deux familles autrichiennes parce qu'elle a activement aidé à les déposséder de leurs actions à l'époque nazie. Le nom de la banque n'est pas publié dans la décision du tribunal américain.
L'agence de presse autrichienne APA indique jeudi que la décision du «Claims Resolution Tribunal» parle simplement d'une «Bank». Elle précise que Ferdinand Bloch-Bauer et Otto Pick étaient les deux grands actionnaires de l'ÖZAG (Industrie sucrière autrichienne SA).
En raison de leurs origines juives, ils ont été persécutés par les nazis, ce qui les a incité à tenter de mettre leurs actions en sécurité. Pour ce faire, ils ont passé un accord avec la banque avant même le rattachement de l'Autriche à l'Allemagne nazie.
Mais, après l'Anschluss, en mars 1938, la banque a violé cette convention, a estimé le tribunal américain. Contre la volonté des propriétaires, les actions ont été vendues à un homme de paille des nazis, Clemens Auer, à un prix bien en dessous de leur valeur.
L'expropriation de l'ÖZAG a été conduite de manière systématique par les nazis. Quelques jours avant le rattachement, une procédure pour fraude fiscale a été ouverte contre l'entreprise. Elle se basait sur le rapport d'un nazi et antisémite déclaré.
Le prix des actions en a souffert. Après leur vente à Clemens Auer toutefois, le fisc a mis fin à sa proscédure, précise le tribunal.
La demande de dédommagement a été présentée par Maria Altmann, nièce de Ferdinand Bloch-Bauer qui avait fui l'Autriche et vit en Californie. Elle est âgée de 89 ans. Les dédommagements iront aux héritiers des deux hommes qui possédaient l'ÖZAG.
© ATS

C'est pas parce que Mme Greta Beer peine à retrouver le/les compte(s) de son père en Suisse et qu'un compte a été retrouvé en Israël que les accusations relatives au rôle des banques suisses durant la dernière guerre mondiale sont nulles et non avenues.</div>

lundi, avril 11, 2005

Le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais candidat au patrimoine de l'Unesco

Avec ses deux siècles et demi d'histoire industrielle et ouvrière, le bassin minier du Nord - Pas-de-Calais espère être classé au patrimoine mondial de l'Unesco. L'association Bassin minier 2005 (BMU 2005), créée en septembre 2002, et dont le comité de soutien est présidé par Pierre Mauroy, prépare le dossier. La réponse devrait tomber entre mai 2005 et septembre 2006. L'association travaille avec la Mission bassin minier (MBM), créée dans le cadre du contrat de plan 2000-2006.




Source: Le Monde.fr
article du Monde

Le Monde.fr : Schroeder à Buchenwald : "l'époque nazie est une partie de notre identité"



Le souvenir de l'époque du national-socialisme, de la guerre, du génocide et des crimes est une partie de notre identité nationale. Et c'est une responsabilité morale constante", a déclaré le chancelier social-démocrate devant un parterre de personnalités et quelque 550 anciens prisonniers de 26 pays qui furent internés dans ce camp où périrent environ 56 000 personnes.
"Nous voulons et nous ne permettrons pas que l'injustice et la violence, l'antisémitisme, le racisme et la haine des étrangers aient un jour à nouveau une chance", a ajouté M. Schroeder dans un discours au ton grave.
Environ 250 000 personnes de tous les pays d'Europe furent internées de juillet 1937 à avril 1945 dans ce camp de concentration. Au total, 34 375 décès sont enregistrés dans les dossiers du camp.
Mais ne sont officiellement pas recensés les prisonniers de guerre soviétiques, assassinés d'une balle dans la nuque, les prisonniers de la Gestapo achevés dans le crématoire de Buchenwald (estimés à 1 100), les victimes des convois d'évacuation des camps de l'Est arrivées à Buchenwald ou celles évacuées du camp dans des marches de la mort par les SS au printemps 1945.
Le Monde avec l'AFP
Le Monde.fr : Schroeder à Buchenwald : "l'époque nazie est une partie de notre identité":

mardi, mars 29, 2005

Greta Beer, un compte en déshérence en Israël

C'était en avril 1996.
Greta Beer, américaine d'alors 75 ans expliqua devant le Sénat comment ses recherches pour retrouver la trace d'un compte bancaire jadis ouvert par son père n'avaient récolté que le mépris des banquiers suisses. Les banques suisses furent plongées dans l'embarras. Au final, le juge Kormann, arbitre de la négociation entre les plaignants juifs et les banques suisses, accorda à la vieille dame un chèque de consolation de 100'000 dollars. Aujourd'hui, son histoire rebondit. Pas en Suisse, mais dans une banque en Israël où le fameux compte oublié vient d'être retrouvé.
Cependant, la procédure de restitution bute sur la fixation du taux d'intérêt que les banques israéliennes verseront aux héritiers de ces comptes oubliés. La peur de créer un précédent plus tard favorable à des Palestiniens dont les comptes en Israël sont aussi tombés en déshérence retarde les discussions. Mais Greta Beer a-t-elle encore seulement le temps ?
Source : Le Temps du 29 mars 2005

Retour du bon temps des colonies

Lors de sa séance du 23 février 2005, l'Assemblée nationale française a voté une loi portant sur «la reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés.»

Rien de particulier en apparence. A tel point qu'elle ne suscite de réaction qu'une fois sa publication dans le journal officiel. La raison ? Elle est simple. En effet, après une entrée en matière bateau («les programmes de recherche universitaire accordent à l'histoire de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, la place qu'elle mérite»), son article 4 bascule alors dans l'hagiographie coloniale :

«Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, et accordent à l'histoire et aux sacrifices des combattants et aux sacrifices des combattants de l'armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit.»

Rôle positif ? comme le massacre de Sétif de 1945? On croît rêver !
Comme l'indique l'historien d''origine pied noir Claude Liauzu dans le journal Libération du 26 mars :

«en ne retenant que le "rôle positif" de la colonisation, [cette loi] impose un mensonge officiel sur les crimes, sur les massacres allant parfois jusqu'au génocide, sur l'esclavage, sur le racisme hérité de ce passé ; parce qu'elle légalise un communautarisme nationaliste suscitant en réaction le communautarisme de groupes ainsi interdits de tout passé.»

Dès lors, Claude Liauzu alerte ses pairs et ils rédigent le texte d'une pétition : «Il faut abroger cette loi, écrivent-ils, parce qu'elle impose une histoire officielle contraire à la neutralité scolaire et au respect de la liberté de pensée qui sont au coeur de la laïcité.»

L'écho est immédiat : la pétition est diffusée sur le site de la section de Toulon de la Ligue des droits de l'homme et un appel à signature est publié dans le journal Le Monde (24 mars 2005).

L'article complet de Libération : http://www.liberation.fr/page.php?Article=285319

mardi, mars 22, 2005

enquête TIC : Remise en cause de nos prétentions ?


Les résultats d'une nouvelle recherche sur les TIC a été publiée. Elle parvient aux constatations qu'il n'y a aucune corrélation positive entre l'utilisation d'ordinateur et de meilleurs résultats de la part des élèves. Comme rapporté dans la version en ligne du London Telegraph, le rapport a analysé des données de 100.000 étudiants en provenance de 31 pays et a constaté qu'une fois que d'autres variables avaient été expliquées, il n'y avait aucune différence dans le succès d'étudiant entre ceux qui ont un niveau d'accès élevé à la technologie et ceux qui on ont peu ou pas du tout. Pire encore, ceux qui disposent d'un accès à domicile à l'ordinateur ont de moins bons résultats.


Franchement, ceci fait sens. La variable la plus sûr relativement à la qualité de l'apprentissage reste la manière dont on enseigne aux élèves et celles dont ils apprennent. Un «bon» enseignement le reste indépendamment de l'accès ou non des étudiants aux ordinateurs. A l'inverse, les élèves seront d'autant plus distraits par les technologies que les conditions d'enseignement sont mauvaises.

"Les TIC ont encore tout à prouver pédagogiquement"


10èmes rencontres de l'Orme: les TIC ont encore tout à prouver pédagogiquement, selon Larry Cuban, professeur à Stanford

19-03-2005


«Malgré un développement considérable de l'accès aux technologies de l'information et de la communication dans les écoles des États-Unis, "les élèves et les enseignants n'utilisent pas ces technologies quotidiennement, au mieux chaque semaine, la plupart du temps une fois par mois et environ 40% des enseignants ne les utilisent pas du tout en classe. Cela signifie que rendre disponible un outil n'implique pas qu'il sera utilisé. Les TIC ne changent pas les pratiques pédagogiques des enseignants qui ne le veulent pas. En outre, ces technologies sont loin d'avoir prouvé leur efficacité pédagogique." C'est l'opinion exprimée pour L'AEF par Larry Cuban, professeur à l'université de Stanford et un des experts de référence dans le domaine de la technologie éducative. Interviewé lors des 10èmes rencontres de l'Orme (Observatoire des ressources multimédia en éducation), organisées à Marseille les 16 et 17 mars 2005, il souligne que durant les 20 dernières années, le taux d'équipement des établissements scolaires aux États-Unis est passé de 125 élèves par ordinateur en 1984 à 4 élèves par ordinateur en 2004 avec, dans de nombreux États, un ratio de un ordinateur par élève. "L'évolution se poursuit dans une logique d'équipement individuel, un but qui devrait être atteint dans les prochaines années". Pourtant "se pose toujours le problème de l'utilisation des ressources".»

jeudi, mars 03, 2005

En travaux


Actuellement,nouvelles d'histoire est en phase de transfert et réorganisation.

Cela ne devrait pas durer trop longtemps.

Merci de votre patience.

lundi, janvier 24, 2005

Commémorations Auschwitz

Cette semaine une place très importante est faite aux commémorations de la libération il y a 60 ans du Camp d'Auschwitz.
Toutes les télévisions offrent l'un ou l'autre des principaux films, téléfilms ou documentaires traitant de l'horreur absolue qu'on représenté les camps d'extermination et Auschwitz plus particulièrement, symbole de l'horreur absolue.
Tous les journaux nationaux ou internationaux en font leur couverture.
L'ONU pour la première fois commémore également la libération des camps nazis. Une dépêche de l'AFP nous indique que

"dans son allocution, le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, a appelé le monde à "démontrer son respect" pour les victimes des camps de la mort nazis en "protégeant toutes les communautés semblablement menacées et vulnérables, maintenant et à l'avenir". Relevant que depuis l'Holocauste, "le monde a échoué, à sa grande honte, à empêcher d'autres génocides, par exemple au Cambodge, au Rwanda et dans l'ancienne Yougoslavie", M. Annan a invité la communauté mondiale à la "vigilance" et la "responsabilité"."

A l'usage des enseignants, je ne saurais que trop recommander le livre, à mon avis indispensable pour tout enseignant souhaitant abordé la question de Auschwitz, de Georges Georges Bensoussan, Auschwitz en héritage? D'un bon usage de la mémoire, Mille et une nuit, 1998, 3,50 Euros.
Même pas l'excuse qu'il serait trop cher en plus.
Pour Bensoussan, il faut éduquer après Auschwitz et non pas contre Auschwitz. Et juste pour finir le texte de la jaquette :
"Selon certains, on parle trop de la shoah. A moins que l'on en parle mal, à coup de commémorations larmoyantes inévitablement conclue par le rituel : «Plus jamais ça...» Comme si la seule invocation d'un nom pouvait éduquer les jeunes générations contre cette barbarie qu'on sent (re)venir.
Ce n'est pas d'un «devoir de mémoire» que nous avons besoin, mais d'un devoir d'histoire."
A méditer et surtout à lire en entier.

vendredi, janvier 07, 2005

Pédagogie : Premier bilan du réseau numérique québécois

Quels usages scolaires peuvent être initiés avec un réseau à large bande ?
Un rapport fait le point sur un projet de bureau virtuel québécois qui a concerné, depuis 2001, plus de 100.000 élèves et 6.000 enseignants. Autour d'un réseau à fibre optique, trois commissions scolaires ont développé trois projets.

Deux concernent la production de vidéos numériques pour l'éducation, diffusées par le réseau. L'impact sur les pratiques pédagogiques semble réel mais limité.

Le troisième projet visait le développement de portails éducatifs comprenant une sélection de ressources. L'étude ne permet pas d'évaluer l'impact sur les pratiques pédagogiques mais l'expérience a permis d'identifier des obstacles dont :
- la lenteur des directions à les utiliser pour communiquer avec les enseignants;
- la nécessité d'une formation.

Selon le rapport, ces portails pourraient favoriser l'intégration pédagogique des TIC : "on ne craint pas de faire travailler les élèves.. et les élèves trouvent des ressources valables plus rapidement".

Certes, mais la constitution de cet internet-bis ne favorise pas une éducation à la maîtrise des technologies de l'information absolument nécessaire et risque d?enfermer un peu plus l?école dans un univers clos et artificiel.

Il est intéressant d'observer:
- la tentation constante de refermer l'école sur un univers scolaire sécurisé, à l'image du manuel scolaire.
- la tentation d'utiliser le réseau comme une nouvelle télévision recevant l'information (plutôt que la produisant).

Une expérience à méditer.
Le rapport
Source de l'info : Le Café Pédagogique ? N° 57 (6 janvier 2005)