lundi, janvier 24, 2005

Commémorations Auschwitz

Cette semaine une place très importante est faite aux commémorations de la libération il y a 60 ans du Camp d'Auschwitz.
Toutes les télévisions offrent l'un ou l'autre des principaux films, téléfilms ou documentaires traitant de l'horreur absolue qu'on représenté les camps d'extermination et Auschwitz plus particulièrement, symbole de l'horreur absolue.
Tous les journaux nationaux ou internationaux en font leur couverture.
L'ONU pour la première fois commémore également la libération des camps nazis. Une dépêche de l'AFP nous indique que

"dans son allocution, le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, a appelé le monde à "démontrer son respect" pour les victimes des camps de la mort nazis en "protégeant toutes les communautés semblablement menacées et vulnérables, maintenant et à l'avenir". Relevant que depuis l'Holocauste, "le monde a échoué, à sa grande honte, à empêcher d'autres génocides, par exemple au Cambodge, au Rwanda et dans l'ancienne Yougoslavie", M. Annan a invité la communauté mondiale à la "vigilance" et la "responsabilité"."

A l'usage des enseignants, je ne saurais que trop recommander le livre, à mon avis indispensable pour tout enseignant souhaitant abordé la question de Auschwitz, de Georges Georges Bensoussan, Auschwitz en héritage? D'un bon usage de la mémoire, Mille et une nuit, 1998, 3,50 Euros.
Même pas l'excuse qu'il serait trop cher en plus.
Pour Bensoussan, il faut éduquer après Auschwitz et non pas contre Auschwitz. Et juste pour finir le texte de la jaquette :
"Selon certains, on parle trop de la shoah. A moins que l'on en parle mal, à coup de commémorations larmoyantes inévitablement conclue par le rituel : «Plus jamais ça...» Comme si la seule invocation d'un nom pouvait éduquer les jeunes générations contre cette barbarie qu'on sent (re)venir.
Ce n'est pas d'un «devoir de mémoire» que nous avons besoin, mais d'un devoir d'histoire."
A méditer et surtout à lire en entier.

vendredi, janvier 07, 2005

Pédagogie : Premier bilan du réseau numérique québécois

Quels usages scolaires peuvent être initiés avec un réseau à large bande ?
Un rapport fait le point sur un projet de bureau virtuel québécois qui a concerné, depuis 2001, plus de 100.000 élèves et 6.000 enseignants. Autour d'un réseau à fibre optique, trois commissions scolaires ont développé trois projets.

Deux concernent la production de vidéos numériques pour l'éducation, diffusées par le réseau. L'impact sur les pratiques pédagogiques semble réel mais limité.

Le troisième projet visait le développement de portails éducatifs comprenant une sélection de ressources. L'étude ne permet pas d'évaluer l'impact sur les pratiques pédagogiques mais l'expérience a permis d'identifier des obstacles dont :
- la lenteur des directions à les utiliser pour communiquer avec les enseignants;
- la nécessité d'une formation.

Selon le rapport, ces portails pourraient favoriser l'intégration pédagogique des TIC : "on ne craint pas de faire travailler les élèves.. et les élèves trouvent des ressources valables plus rapidement".

Certes, mais la constitution de cet internet-bis ne favorise pas une éducation à la maîtrise des technologies de l'information absolument nécessaire et risque d?enfermer un peu plus l?école dans un univers clos et artificiel.

Il est intéressant d'observer:
- la tentation constante de refermer l'école sur un univers scolaire sécurisé, à l'image du manuel scolaire.
- la tentation d'utiliser le réseau comme une nouvelle télévision recevant l'information (plutôt que la produisant).

Une expérience à méditer.
Le rapport
Source de l'info : Le Café Pédagogique ? N° 57 (6 janvier 2005)