jeudi, avril 14, 2005

Une banque suisse avait aidé à spolier des victimes des nazis

NEW YORK - Une banque suisse doit verser 26,45 millions de francs à deux familles autrichiennes parce qu'elle a activement aidé à les déposséder de leurs actions à l'époque nazie. Le nom de la banque n'est pas publié dans la décision du tribunal américain.
L'agence de presse autrichienne APA indique jeudi que la décision du «Claims Resolution Tribunal» parle simplement d'une «Bank». Elle précise que Ferdinand Bloch-Bauer et Otto Pick étaient les deux grands actionnaires de l'ÖZAG (Industrie sucrière autrichienne SA).
En raison de leurs origines juives, ils ont été persécutés par les nazis, ce qui les a incité à tenter de mettre leurs actions en sécurité. Pour ce faire, ils ont passé un accord avec la banque avant même le rattachement de l'Autriche à l'Allemagne nazie.
Mais, après l'Anschluss, en mars 1938, la banque a violé cette convention, a estimé le tribunal américain. Contre la volonté des propriétaires, les actions ont été vendues à un homme de paille des nazis, Clemens Auer, à un prix bien en dessous de leur valeur.
L'expropriation de l'ÖZAG a été conduite de manière systématique par les nazis. Quelques jours avant le rattachement, une procédure pour fraude fiscale a été ouverte contre l'entreprise. Elle se basait sur le rapport d'un nazi et antisémite déclaré.
Le prix des actions en a souffert. Après leur vente à Clemens Auer toutefois, le fisc a mis fin à sa proscédure, précise le tribunal.
La demande de dédommagement a été présentée par Maria Altmann, nièce de Ferdinand Bloch-Bauer qui avait fui l'Autriche et vit en Californie. Elle est âgée de 89 ans. Les dédommagements iront aux héritiers des deux hommes qui possédaient l'ÖZAG.
© ATS

C'est pas parce que Mme Greta Beer peine à retrouver le/les compte(s) de son père en Suisse et qu'un compte a été retrouvé en Israël que les accusations relatives au rôle des banques suisses durant la dernière guerre mondiale sont nulles et non avenues.</div>

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